Marcel Pagnol, gloire de la Provence

"Oui, c'était là. C'était bien le canal de mon enfance, avec ses aubépines, ses clématites, ses églantiers chargés de fleurs blanches...". Sans doute est-il inutile de vous faire une présentation de l'oeuvre de Marcel Pagnol. Qui n'a pas lu "La gloire de mon père" ? Qui ne se souvient pas de "César" ou de "La femme du boulanger" ? Et pourtant comment vouloir écrire sur la Provence sans même évoquer le nom de ce romancier, cinéaste et académicien, disparu en 1974, qui lui dédia presque toute sa vie.

Joseph, son père, Marius ou autres Manon, Ugolin et le papet (faisant partie d'un roman "L'eau des collines" repris par Claude Berry dans "Jean de Florette" et Manon des sources"), ces personnages qu'il créa sont à jamais ancrés dans le paysage provençal. L'univers de Marcel Pagnol, né à Aubagne le 28 février 1895, n'est jamais allé au-delà du Lubéron. Marseille qui occupera une place centrale dans sa vie, le hameau de la Treille (souvenirs de vacances avec ses parents), le désert de garrigue..., autant de lieux qu'il a aimé avec passion et dont il n'a cessé de vouloir faire partager et savourer le charme.

Et il revint de Paris

Après avoir vécu avec ses parents à Marseille où son père était instituteur, le jeune Marcel a pourtant fini par partir pour Paris. Il y enseignera à son tour avant de définitivement se livrer à l'écriture en 1927. Très vite la terre de ses origines réapparaîtra dans ses oeuvres. Il commencera par des pièces comme "Marius", "Fanny" et "César". Puis s'essaiera au cinéma (avec succès) tournant la plupart de ses films dans une maison achetée à Aubagne, ville de sa naissance. On se souvient notamment de "Angèle" ou de "Regain".

Ce n'est qu'à la mort de son père qu'il se lancera dans les récits de son enfance. Des romans qui sont aujourd'hui devenus de grands classiques : "La Gloire de mon père", "Le chateau de ma mère", "Le Temps des secrets". Mais des livres qui consacreront aussi l'ensemble d'une oeuvre célébrant les parfums et paysages méditerranéens.